Le 29 mars 2022, le Conservatoire a signé l’acte d’acquisition de nouvelles parcelles sur la commune de Maves, près du Coteau et marais de Molinas. Cet achat vient conforter la préservation des habitats naturels de ce secteur, avec un ensemble de 4,45 ha de pelouses calcicoles en flanc de coteau. Autrefois connu pour ces stations d’Anémones pulsatilles, l’acquisition de ce site, n’avait, jusqu’alors, pas été possible. En l’absence de pâturage pendant de nombreuses années, le site a été progressivement colonisé par le Prunellier, réduisant les surfaces de pelouse. Les prospections printanières ont confirmé la présence de l’Anémone pulsatille, qui est réduite aujourd’hui, à quelques pieds. Le Conservatoire a déjà entrepris la programmation des premiers travaux de restauration, portant principalement sur les fronts de colonisation des ligneux autour des bosquets. Un premier contact avec un éleveur local permet aujourd’hui d’entrevoir la possibilité d’un pâturage par des moutons dès l’année prochaine.
L’acquisition de ce nouveau site dénommé « les Pelouses de Molinas » a été possible grâce au soutien financier de l’Office Français de la Biodiversité (OFB), dans le cadre du Plan de Relance et de l’appel à projet « MOB’BIODIV Restauration », pour lequel le Conservatoire est l’un des lauréats. Par ailleurs, un complément de financement de la Région Centre Val de Loire est actuellement en cours d’instruction.
Le Conservatoire a également initié des accords de vente de parcelles autour de l’Espace Naturel Sensible de Roquezon, avec une dizaine d’hectares complémentaires financés dans le cadre du même projet. Il travaille, en parallèle à une animation territoriale, sur les pelouses calcicoles et les zones humides des communes de Maves, La Chapelle Saint-Martin-en-Plaine, Conan, Boisseau, Villeneuve Frouville et Saint Léonard en Beauce, afin d’étudier d’autres projets de conservation pouvant conduire à des acquisitions foncières ou la conclusion de convention de partenariat, avec les propriétaires qui souhaitent s’engager dans la préservation de leur patrimoine naturel.
Ce projet phare se veut structurant pour la préservation durable du patrimoine naturel du territoire. Il permettra de constituer des entités cohérentes de gestion et facilitera, le cas échéant, la mise à disposition de surfaces pastorales favorables au maintien des activités d’élevage du secteur.