Samedi 4 juin 2016- Carrière de la Mutte- Sargé-sur-Braye

Parmi ses missions, le Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien encadre des sorties en lien avec desassociations sur des secteurs peu ou pas prospectés dans son aire géographique. C'est dans ce cadre que les botanistes Rémi Dupré et Sarah Gauthier sont venus à Sargé-sur-Braye et à Cormenon le samedi 4 juin, accompagnés du bryologue Pierre Boudier, sur le site de la Mutte et aux alentours avec le Conservatoire d'espaces naturels de Loir-et-Cher.

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Pour valoriser leur déplacement nous avions organisé des visites le matin avant la sortie publique de l'après midi. La première prospection a lieu autour du château des Radrets où nous sommes accueillis par madame Du Vigneau. Elle nous présente d'abord l'herbier réalisé il y a un siècle (1910) sur la propriété, après quoi le groupe explore les fortifications et les abords du château ; Orobanche du trèfle (Orobanche minor), Patience élégante (Rumex pulcher), Grand muflier (Antirhynum majus) sont entre autres observés. L'ancienne carrière de la Maillardière à Cormenon, propriété de M et Me Pelletier agriculteurs de la ferme attenante, est la destination suivante. Pas mal d'observations intéressantes sur les sables calcaires dont notamment le Silène conique (Silene cinica), le Chardon à capitules denses (Carduus pycnocephalus), la Vulpie à longues soies Vulpia membranacea) et la Vulpie unilatérale Vulpia unilateralis). Après le pique-nique, la sortie grand public de l'après-midi herborise d'abord dans la prairie qui sert de parking au site, Rémi Dupré rappelle l'intérêt de reconnaître les plantes à leurs différents stades végétatifs. Au sein de la carrière de la Mutte, le groupe se penche aussi sur la flore muscinale, éclairé par les explications de Pierre Boudier. Si la carrière n'offre pas de d'observations exceptionnelles, ceux qui ne connaissent pas les lieux sont séduits par l'ambiance chaude et colorée des sables et du grès roussard. Il faut continuer le chemin pour rencontrer une flore plus exceptionnelle avec L'Arnoséris naine (Arnoseris minima), dont nous ne verrons qu'un seul pied, La Porcelle glabre (Hypochoeris glabra), mieux représenté, le Pied d'oiseau délicat (Ornithopus perpusillus) ... et dans un petit champ bien exposé, l'Hélianthème à gouttes (Tuberaria guttata), avec de nombreux pieds et dont c'est la seule station connue dans le nord du département.


 

Conservatoire des espaces naturels du Loir-et-Cher