Samedi 27 juin 2015- Coteau de la Cotière - Saint Quentin-lès-Trôo
Sous le soleil du samedi 27 juin un petit groupe de personnes, conduit par F. Laurenceau de Perche Nature et E. Du Verdie
r du Conservatoire d'espaces naturels de Loir-et-Cher, ont emprunté la rue de la Cotière à Saint Quentin-lès Trôo pour arriver au chemin de la Haute Bardière qui longe le Coteau du Loir aujourd'hui majoritairement boisé.
C'est ici que les deux associations avaient choisi de proposer une animation sur la thématique des papillons. E. DU VERDIER explique aux participants que ce lieu n'est pas tout à fait un lieu comme les autres puisque on y trouve un papillon que l'on croyait définitivement disparu du Loir-et-Cher : L'azuré du serpolet (Phengaris arion) et qui subsiste encore sur trois stations connues dans la vallée du Loir et une en vallée du Cher. Ce papillon protégé à l'échelle nationale et européenne s'appuie sur un cycle biologique complexe nécessitant la présence d'une plante hôtes (Thym serpolet ou Origan) dont la chenille consommera les fleurs et la présence d'une fourmis (Myrmica sabuleti : ou Myrmica scabrinodis) qui l'hébergera dans sa fourmilière durant l'hiver.
Le site de saint Quentin lès Trôo est cependant menacé : l'embuissonnement du coteau a considérablement réduit les stations d'origan liées aux pelouses calcaires et les zones encore ouvertes sont menacées soit à long terme par l'urbanisation des parcelles, soit par le broyage régulier des bords de chemin qui ne permet pas la floraison de l'origan.
Le Conservatoire et Perche Nature mèneront conjointement une action auprès de la municipalité pour étudier les possibilités de préservation de cette station.
Outre la rencontre de ce beau papillon, les participants ont découvert toute la variété des papillons que nous pouvons rencontrer lors de nos balades : le demi-deuil, l'azuré commun, le myrtil, L'amaryllis, les piérides,... chacun ayant un cycle biologique spécifique, cette diversité témoigne de la nécessaire pour la préservation d'une diversité de milieux.
